NIzam est né à Malatya aux pieds de Nemrut Dag, la montagne qui abrite le fameux mausolée du roi Antiochus de Commagène. Il est arrivé en France en 1961 avec une bourse de l’état turc pour faire des études de géologie. Il arrive à Paris et visite le Louvre durant une semaine avant de rejoindre la région de Grenoble… qu’il ne quittera plus. Sa fascination durable pour la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace… et la rencontre avec Jacques Brel au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet seront déterminantes pour lui donner l’impulsion de sa passion (1966).
Il apprivoise tous les matériaux avant de se décider pour la sculpture sur bronze (un métal habité par le feu). Au tempérament solitaire tourmenté Nizam intitulera ses sculptures uniformément « Tension ». Tension entre le ciel et la terre, l’élévation et l’apesanteur, l’homme et la nature, tension entre la création divine et l’évolution…
Nizam est un merveilleux poète de la femme. Elle est unie dans son esprit à l’idée même de sculpture. L’identifier à quelques êtres réels réduirait considérablement l’interprétation de l’œuvre. Tous les élans de l’âme s’unissent pour créer cet être passionnément modelé, toujours renouvelé, issu de son propre amour. Double féminin de l’artiste, elle est la beauté elle-même avec laquelle il rêve d’indissoluble union, comme Pygmalion, son mythique ancêtre et … son voisin.
